Septembre musical: Brahms et Grieg reprennent vie

Du 31 août au 9 septembre, le Septembre Musical fait vibrer de magnifiques instruments entre le Lac Léman et les montagnes. Le 6 septembre, c’est à l’Auditorium Stravinski, au cœur de Montreux, que jouait le European Philharmonic of Switzerland. Cet ensemble regroupe des jeunes musicien∙ne∙s ayant entre 20 et 35 ans d’origines très variées. Pour cet occasion, dirigés par Gergely Madaras, ils ont fait résonner les mélodies d’Edvard Grieg et de Johannes Brahms.

Texte: Maëllie Godard

European Philharmonic of Switzerland, EPOS. Photo © Céline Michel

Il est certain que même le plus expérimenté des spectateurs ne fut pas insensible à l’arrivée de cette armée de musicien∙ne∙s, dont le calme et la concentration précéda un sublime effort. Puis il y eut cette surprise presque enfantine qui répondit à la première explosion sonore, cet instant de jubilation où l’on entendit la flûte traversière jouer les premières notes d' »Au Matin » dans cette salle boisée. Même si on est en droit de l’espérer de la part d’une formation de cette envergure, on peut saluer la précision, la justesse et la dextérité de ce gigantesque instrument; chaque musicien∙ne précieux rouage d’une immense machine.
Si on retrace l’origine de cette Suite d’Edvard Grieg, on se retrouve dans son pays natal, la Norvège. Au 19e siècle, Henrik Ibsen écrivit un drame poétique devenu pièce de théâtre: « Peer Gynt ». Cette farce relate le voyage d’un anti-héros prétentieux qui découvre, un échec après l’autre, sa solitude. Ce sont les mots de cet auteur qui inspirèrent par la suite Edvard Grieg.

Le European Philharmonic of Switzerland a ensuite interprété le Concerto pour piano et orchestre en la mineur du même compositeur. Ronaldo Rolim, pianiste brésilien de renom les avait alors rejoints sur scène. Ils ont servi avec ferveur et subtilité cette superbe partition dont beaucoup connaissent sans doute les contours. Les vagues des archets, le souffle des instrumentistes et la baguette de Gergely Madaras ont su épouser les mouvements des mains du pianiste. Il y avait quelque chose de galvanisant à observer ces corps réaliser de telles prouesses.
Enfin, pour clôturer cette soirée, c’est la Symphonie n°1 en do mineur de Johannes Brahms qui a envahi les murs de l’Auditorium Stravinski. Pleine de nuances, et quelque peu mélancolique, cette symphonie s’est achevée dans les applaudissements enthousiastes du public relativement hétéroclite venu pour l’occasion.

Pour ce soir et demain encore le Septembre Musical va réunir des musicien∙ne∙s, mélomanes, curieux∙ses, et de nombreux humain∙e∙s en tout genres, en ferez-vous partie?

Septembre Musical
Jusqu’au 9 septembre

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