Ce n’est qu’un au revoir

Au dernier jour du Paléo, on sent déjà la nostalgie nous envahir. On profite alors de vite rendre visite aux derniers stands de nourriture que l’on n’a pas encore testé et on court découvrir les artistes qui se produiront ce soir. Retour sur la dernière journée du festival.

Texte : Evelyn Sequeira

Ce dimanche 23 juillet, le soleil fait son retour pour notre plus grand bonheur. On se dépêche d’arriver sur la Plaine de l’Asse car c’est Imany qui donne le coup d’envoi sur la Grande Scène. Sa voix grave enchante le public venu nombreux pour admirer la chanteuse française. Imany nous plonge alors dans un univers coloré, dont les textes ont également un discours profondément engagé. Juste avant d’interpréter «There were tears», la chanteuse nous explique avoir écrit cette chanson après la mort de Nelson Mandela, et que comme lui, il ne faut jamais abandonner car tout est possible.

Imany. Photo: B. Soula.

Des textes engagés on en a aussi trouvé chez Keny Arkana, deuxième artiste à se produire sur la Grande Scène ce soir-là. La rappeuse française arbore un t-shirt du collectif «La rage du peuple», on sait alors à quoi s’attendre. C’est avec une énergie débordante, qu’elle transmet aussi à son public, que Keny Arkana enchaîne ses morceaux qui dénoncent le système et prônent la liberté.

Keny Arkana. Photo: L. Flusin.

Du côté des Arches, Michaël Gregorio a donné le sourire aux spectateurs avec ses imitations franchement bien réussies. L’humoriste est d’ailleurs parvenu à réunir un nombre impressionnant de festivaliers-ères curieux de découvrir son spectacle, autant qu’il était presque impossible de se déplacer dans la foule. Ce n’est que le coup d’envoi du traditionnel feu d’artifice de clôture qui a alors permis au public de s’éparpiller pour admirer le ciel.

Manu Chao. Photo: B. Soula.

Enfin, c’est Manu Chao qui a été choisi pour clôturer en beauté ce 42e Paléo festival. Le chanteur franco-espagnol accompagné de son groupe et visiblement très heureux d’être là, s’en est donné à cœur joie et fait danser toute la Plaine de l’Asse. Ici aussi le chanteur prône la liberté et l’égalité. Le temps d’un instant, le Paléo se trouverai presque être un havre de paix. Malheureusement il est maintenant temps de fermer les portes, de tout ranger et de revenir à la réalité. En attendant, de notre côté on commence déjà à s’interroger sur la programmation de l’année prochaine (il n’est jamais trop tôt), car c’est sûr, on reviendra!

 

Le mini micro-troittoir: Chloé, 25 ans, vétérente du Paléo
  • Tu en es à ton combientième Paléo? «Ca fait huit ans que je fais la semaine. Et je vais continuer tant que mon foie tient le coup.»
  • Quels sont les concerts dont tu te réjouissais le plus? «Les Red Hot mais j’ai été un peu déçue, et Jamiroquai. J’avais peur pour Renaud. Il y’ avait plein de concerts pour lesquels je n’avais aucun intérêt et que j’ai adoré.»
  • Et ceux que tu as beaucoup apprécié? «Mat Bastard (ex-chanteur de Skip the Use) qui a été un génie, Julien Doré parce qu’il est beau (rires), et Arcade Fire c’était vraiment chouette. Et Renaud, «Mistral Gagnant» était incroyable mais pour le reste on voit qu’il a un peu souffert de la vie.»
  • Est-ce que tu peux me raconter une petite histoire qui t’est arrivée cette semaine? «C’était samedi après une folle soirée, j’étais à la taverne, je m’apprêtais à aller chercher des bières et il y avait beaucoup de monde. J’avais des glowsticks dans les cheveux donc les gens m’arrachaient à moitié les cheveux pour les prendre. Et tout d’un coup j’ai senti un truc qui cachait un petit peu ma vue, et je me suis rendue compte que c’était un peu chaud. Quand j’ai touché je me suis aperçue que c’était en fait une tranche de pizza que quelqu’un m’avait posée sur la tête.»
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