Début des déambulations. On serpente sans but entre les libraires, les éditeurs et les auteurs. On aura l’occasion de parler d’eux, mais avant tout arrêt au jardin d’enfance. Pour la deuxième année, le Salon Internationale du Livre et de la Presse accueille La Fabrique. Une fabrique à pensées, une fabrique à mots, une fabrique à post-it. Jusqu’à dimanche, des blouses blanches tout sourire animent des ateliers en papiers, en feutres et en couleurs. Je suis d’accord, cela ne dit pas grand chose mais la Fabrique ne se raconte pas, elle s’écrit. En ce moment-même.
Le passant est interpellé par la maisonnette aux couleurs criardes…. visuellement, il se passe quelque chose. Alors on entre dans le salon aux haïkus éparpillés sur les murs. Une table nous invite à nous asseoir se découvrir une âme de poète. La chambre rouge – celle des parents- appelle à la déclaration d’amour sur napperons brodés en papier, tandis que celle des enfants nous incite à rêver. « Miroir, mon beau miroir » : dans la salle de bain, on se prend en photo, en mode acteur de cinéma ou avec les copains. Dans l’atelier, on déchire des pages, on découpe des mots, on fabrique des romans à nos images. Pour les gourmands, des idées de recettes sont affichées dans la cuisine.
Les enfants se prêtent facilement au jeu. Dans l’appartement de la Fabrique, la littérature vit sur les murs.
Texte et photos: Marie-Sophie Péclard