The Hobbit

Pas besoin ici d’acheter trois tickets de cinéma et d’attendre deux ans pour voir se dérouler l’histoire du Hobbit sous nos yeux, au Centre Pluriculturel et Social d’Ouchy, du 18 au 21 décembre. Dans la pièce jouée par les Village Players et orchestrée par Daniel Gardini et Victoria Baumgartner (qui avait gagné le prix de la mise en scène pour A Streetcar Named Desire en 2012 au festival Friscènes), les péripéties de Bilbo, Gandalf et des treize Nains tiennent sur une scène, et en deux heures et demie. On a le temps d’apprécier certains passages, comme le premier très bon dialogue entre Bilbo et Gandalf qui fait sourire le public. Les deux scènes de bataille à l’épée sont rythmées et bien chorégraphiées, sûrement dû au fait que certains acteurs ont l’expérience des cascades de scène. D’autres passages sont au contraire expédiés : l’araignée est vaincue en quelques secondes –ce qui doit être une frustration pour la personne qui a intelligemment pensé le costume.

Tous les costumes sont travaillés, d’ailleurs: Trolls et Gobelins ont une identité visuelle bien définie, même s’ils n’apparaissent qu’un court instant, et l’entrée en scène de jeunes Elfes au physique avantageux a quelque chose de fascinant. Les Nains sont dotés d’une barbe et d’un fort accent français, tous deux plus ou moins d’origine selon les comédiens. Ils crient, renchérissent dans des grognements, entrechoquent leurs armures, prennent de la place… tels des Nains, ma foi assez réalistes ! On est content qu’ils n’aient pas laissé de côté le fait que dans l’œuvre originale de Tolkien, ils chantent à plusieurs reprises.

Petite préférence toutefois pour les scènes à deux ou trois personnages. La rencontre entre Bilbo et Gollum notamment est prenante, les deux étant superbement interprétés.

Texte: Katia Meylan.

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