Ce dimanche 5 mai, le grand Maceo Parker s’est produit sur la scène des Docks à Lausanne. Du haut de ses 70 ans, l’ancien saxophoniste de James Brown garde une énergie et une classe rare. Entre prouesses musicales et un son de grande qualité, la soirée fut forte en émotion.
Dans une ambiance tamisée, la salle bien remplie est prête à accueillir l’immense Maceo Parker. Les musiciens arrivent sur scène et installent rapidement un groove démystifiant jusqu’à l’arrivée du leader et de son talentueux trompettiste, Lee Hogan. Une entrée en scène qui met tout le monde d’accord.
Maceo lance une introduction a capella rappelant, même à un public averti, le parcours et les années d’expérience et d’influence ayant forgé le génie de l’artiste. Les reprises de James Brown et Ray Charles sont magnifiques et le funk proposé emballe le public, tous âges confondu.
Après quelques morceaux, l’ambiance monte, le jazz aux touches latines s’installe : Maceo Parker agit en chef d’orchestre, tout en laissant beaucoup de place à ses musiciens. Certes, nous sommes là pour le roi du funk, mais il va sans dire qu’un musicien de son envergure ne manquera de savoir s’entourer des meilleurs. Chaque artiste présent est, le temps d’une chanson, mis en avant, tout comme les deux choristes qui nous ont régalé de leurs somptueuses voix.
Sans oublier le solo de batterie, un grand moment du concert qui a marqué les esprits. C’est le jeune Markus Parker – un nom à retenir – qui nous a livré une performance de très haut niveau entre précision, rapidité et créativité. Encore peu connu, il est le neveu de Maceo Parker : son père, Melvin, n’est pas moins que le batteur qui a accompagné James Brown durant de longues années avec Maceo.
Après pas moins de 2h30 de concert, la soirée s’achève sur une poignée de main de chaque artiste, venus saluer leur public sur le devant de la scène.
Si certains musiciens paraissaient un peu blasés, la soirée n’en fut pas moins magnifique et la légende vivante Maceo Parker, toujours humble, a fait vibrer le public du début à la fin.
Texte : Jonathan Tschan et Nicolas Fedrigo