Lors de son concert annuel, dimanche 6 octobre à 17h au Casino de Monetbenon à Lausanne, la Fondation Résonnance présente l’organisation 123-ACTION, dont la mission principale est la construction de puits d’eau naturelle dans les villages défavorisés. Elizabeth Sombart interprétera deux Concertos de Mozart, et le jeune pianiste Nicolas Comi rendra hommage à l’action de l’ONG avec des improvisations sur le thème de l’eau.
Extraits de l’article au sujet d’Elizabeth Sombart, par Myriam Vijaya dans L’Agenda 104:
« Mozart nous enseigne à ne pas s’apitoyer sur soi-même. Chez lui, la vie est plus forte que tout »
La vie de pianiste est loin d’être un long fleuve tranquille. Pour arriver à cette fluidité aérienne qui caractérise le jeu Elizabeth Sombart, cette unicité des sons, il faudrait passer par deux étapes. Celle de l’apprentissage et de la compréhension des oeuvres, « des gammes extérieures » pour les « faire renaître ». Cela passe par l’enseignement de la phénoménologie du son (écouter les sons pour mieux revenir à leur essence) et des gestes (utiliser son souffle, son diaphragme, comme le point de départ du son). Vient ensuite la deuxième étape de la transcendance de ce savoir musical, qui permet à l’artiste de dépasser son désir de tout maitriser. Ici, l’écoute du silence de ses « gammes intérieures » est comme une voie pour construire son chemin musical et son chemin de vie. Nous voici au coeur de la phénoménologie de la musique, la pédagogie enseignée à la Fondation Résonnance. « Tout dépend de nous, tout en sachant que cela ne dépend pas de nous » résume Elizabeth Sombart.
La vie de la pianiste a été marquée par des maîtres musicaux: Chopin, le poète de la nostalgie, Bach l’amoureux de la paix, Beethoven l’être libre et bien sûr Mozart, la joie pure. Des rencontres humaines décisives ont également défini son chemin. Celles de quatre maîtres exceptionnel·le·s qui ont transformé le monde musical et sa propre vie musicale: Bruno Leonardo Gelber en Argentine, Hilde Langer-Rühl à Vienne qui lui disait « On ne joue pas le piano avec ses doigts mais avec son diaphragme, le geste n’est que la conséquence d’un mouvement intérieur », Peter Feuchtwanger à Londres qui avait transformé tous les doigtés en son contraire pour éviter le jeu mécanique et Sergiù Celibidache à l’Université de Mayence avec l’enseignement de la phénoménologie. « Ils m’ont fait comprendre que la vérité est dans le paradoxe et qu’il ne faut pas avoir peur », note Elizabeth Sombart.
Informations pratiques:
La Musique & l’Eau
Concert annuel de la Fondation Résonnance
Dimanche 6 octobre 2024 à 17h
Casino de Montbenon, Lausanne
www.resonnance.org