#40-2024

Madame Fraize

Festival Assemblage’S

Depuis 2012, plus d’une centaine de musicien⸱ne⸱s, comédien⸱ne⸱s, acrobates, poètes, magicien⸱ne⸱s, danseur⸱euse⸱s et humoristes sont passé⸱e⸱s par le Festival Assemlage’S. L’édition 2024, première sous la houlette de la nouvelle directrice Léa Déchamboux, propose un programme sous la thématique de la métamorphose.

Aux côtés de célébrités comme André Manoukian, qui viendra présenter sa conférence musicale Les notes qui s’aiment, d’autres artistes moins connus à Genève mais à la réputation internationale, nous embarquent à la découverte d’histoires oubliées, à la rencontre de nous-mêmes et de l’autre, à sympathiser pour mieux se comprendre et se respecter.

La soirée d’ouverture compte deux spectacles: Little Garden du jongleur Fabrizio Solinas, qui incarne avec une expressivité folle toutes sortes d’animaux – du T-Rex à l’otarie – aux problématiques sociales rigolotes et essentielles; L’art d’accomoder les restes, de la compagnie Rocking Chair, un hommage burlesque à la vieillesse, au travers de marionnettes et de chants populaires siciliens.

Le lendemain, Marc Fraize – un chouchou du festival puisqu’il était déjà venu en 2019 – revient transformé. Au lieu d’un humour mutique empreint de gestes et de non-dits, il embrasse sa féminité et incarne Madame Fraize qui elle, pour partager sa joie et ses tracas, parle: elle parle de l’amour, du manque et du temps.

Le samedi laissera place à André Manoukian, et le dimanche à la journée famille avec Basile Narcy et son univers d’acrobaties, de cirque, et de magie.

Informations pratiques:
Festival Assemblage’S
Musique | Cirque | Danse | Théâtre
Du 3 au 6 octobre 2024
Salle des Fêtes de Troinex
www.assemblages.ch

 

 

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Choeur Auguste

Choeur Auguste – Wild World

Le Choeur Auguste, dirigé par Jérémie Zwahlen, aborde le répertoire folk sensible et délicat de Cat Stevens. Il est accompagné pour ce programme de la violoncelliste Fanny Balestro et de l’organiste Olivier Hartmann. Les concerts sont accompagnés par un dispositif de « video mapping », qui projette des images créées par le collectif d’artistes Telomeres Studio sur les murs des trois églises de la tournée.

Informations pratiques:

  • Les 3 et octobre 2024 à 20h
    Église Saint-Paul, Lausanne
  • Samedi 5 octobre 2024 à 20h
    Église de Bramois
  • Dimanche 6 octobre 2024  à 18h
    Temple Saint-Théodule, La Tour-de-Peilz

www.choeurauguste.ch

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Battle de dessins

Battle de dessins

La Maison Rousseau et Littérature se transforme en ring créatif accueillant une battle de dessin entre les artistes Violette Vaïsse et Victor Hussenot.

Animateur de l’événement, Gilles de Diesbach, journaliste à la RTS, donne le thème de la battle et récolte des idées parmi le public. Pour chaque idée, les auteurs⸱ice⸱s réalisent chacun⸱e un dessin en direct… arbitré par les enfants!

Dès 6 ans.

Informations pratiques:
Dimanche 6 octobre 2024 à 14h
Maison Rousseau et Littérature, Genève
Prix: de 5.- à 16.-
www.en.m-r-l.ch

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carlo pellegrini

Grand Tour / Sports d’hiver à la Belle Époque

Le 19e siècle est une phase d’essor du tourisme occidental, construction sociale, économique et culturelle aujourd’hui devenue globale. Deux expositions traitent de cette période en ce moment, l’une à la Bibliothèque des Bastions à Genève, l’autre au Musée Bolle à Morges.

Grand Tour présente des images des lieux les plus photographiés par les touristes, de Genève à la Suisse centrale en passant par Chamonix. Ces clichés révèlent à la fois une admiration pour les sommets et leurs glaciers et un esprit de conquête, facteur de transformation de la montagne en marchandise standardisée par le tourisme de masse.

Sports d’hiver à la Belle Époque présente des cartes postales originales du peintre et illustrateur italien Carlo Pellegrini (1866-1937), établi à Genève en tant que conseiller artistique dans la maison d’édition Vouga & Co, qui s’est fait connaître par ses affiches et cartes postales représentant des paysages suisses et des activités hivernales des vacancier⸱ère⸱s.

Informations pratiques:

Grand Tour
Du 30 septembre 2024  au 25 janvier 2025
Bibliothèque de Genève, Bastions
Gratuit
www.bge-geneve.ch

 

Carlo Pellegrini – Sports d’hiver à la Belle Époque
Du 5 octobre au 15 décembre 2024
Musée Bolle
Prix: 6.-, gratuit pour les -16 ans
www.museebolle.ch

Grand Tour

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ma vie de courgette

Courgette

Après le film de Claude Barras (Ma vie de Courgette, 2017), le roman de Gilles Paris Autobiographie d’une Courgette a désormais son adaptation au théâtre.

C’est l’histoire d’Icare, alias Courgette, un jeune garçon de bientôt 10 ans qui vit seul avec sa mère alcoolique. À la suite d’un accident familial, il se retrouve dans un « foyer pour enfants écorchés » où il rencontre Simon, Ahmed et la mystérieuse Camille. Sur scène, tapis dans l’ombre, trois musiciens et une chanteuse deviennent de vrais personnages à mesure que la lumière apparaît, comme dans une pop-comédie musicale ode à la vie, à la fois triste et pleine d’espoir.

Informations pratiques:
Courgette

Pièce de théâtre de la Cie Ki M’Aime Me Suive
Vendredi 4 octobre 2024 à 20h
Le Reflet – Théâtre de Vevey
Prix: de 10.- à 44.-

Ma vie de Courgette
Film de Claude Barras (2017)
Dimanche 13 octobre 2024 à 15h
Cinéma Rex, Vevey
Prix: 12.-
www.lereflet.ch

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Wannabe

Kiyan Khoshoie – Wannabe

Le danseur et chorégraphe suisso-iranien Kiyan Khoshoie a conçu plusieurs pièces inspirées de sa vie: Grand Écart questionnait les limites du corps et de la dévotion dans le métier de danseur, et Kick Ball Change, écrit et interprété avec Charlotte Dumartheray, abordait la dynamique du duo au travers du rock acrobatique, discipline que les deux artistes avaient exercé ensemble étant ados.

Wannabe, dont la première aura lieu au Pavillon ADC du 1er au 6 octobre, est un coming-out pop qui célèbre l’univers des clips musicaux d’MTV (les Backstreet Boys, NSync, Janet Jackson, Beyoncé, …) qui fut un espace de libération, de joie et de rêve durant l’enfance de l’artiste. “Des années plus tard, la charge émotionnelle véhiculée par ces musiques est toujours présente. Possible d’aimer encore ces musiques-là aujourd’hui?”

Informations pratiques:
Du 1er au 6 octobre 2024
Pavillon ADC, Genève
Prix: de 8.- à 25.-
www.pavillon-adc.ch 


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Elizabeth Sombart

Elizabeth Sombart – Musique classique, musique du coeur

Lors de son concert annuel, dimanche 6 octobre à 17h au Casino de Monetbenon à Lausanne, la Fondation Résonnance présente l’organisation 123-ACTION, dont la mission principale est la construction de puits d’eau naturelle dans les villages défavorisés. Elizabeth Sombart interprétera deux Concertos de Mozart, et le jeune pianiste Nicolas Comi rendra hommage à l’action de l’ONG avec des improvisations sur le thème de l’eau.

Extraits de l’article au sujet d’Elizabeth Sombart, par Myriam Vijaya dans L’Agenda 104:

« Mozart nous enseigne à ne pas s’apitoyer sur soi-même. Chez lui, la vie est plus forte que tout » 

La vie de pianiste est loin d’être un long fleuve tranquille. Pour arriver à cette fluidité aérienne qui caractérise le jeu Elizabeth Sombart, cette unicité des sons, il faudrait passer par deux étapes. Celle de l’apprentissage et de la compréhension des oeuvres, « des gammes extérieures » pour les « faire renaître ». Cela passe par l’enseignement de la phénoménologie du son (écouter les sons pour mieux revenir à leur essence) et des gestes (utiliser son souffle, son diaphragme, comme le point de départ du son). Vient ensuite la deuxième étape de la transcendance de ce savoir musical, qui permet à l’artiste de dépasser son désir de tout maitriser. Ici, l’écoute du silence de ses « gammes intérieures » est comme une voie pour construire son chemin musical et son chemin de vie. Nous voici au coeur de la phénoménologie de la musique, la pédagogie enseignée à la Fondation Résonnance. « Tout dépend de nous, tout en sachant que cela ne dépend pas de nous » résume Elizabeth Sombart.

La vie de la pianiste a été marquée par des maîtres musicaux: Chopin, le poète de la nostalgie, Bach l’amoureux de la paix, Beethoven l’être libre et bien sûr Mozart, la joie pure. Des rencontres humaines décisives ont également défini son chemin. Celles de quatre maîtres exceptionnel·le·s qui ont transformé le monde musical et sa propre vie musicale: Bruno Leonardo Gelber en Argentine, Hilde Langer-Rühl à Vienne qui lui disait « On ne joue pas le piano avec ses doigts mais avec son diaphragme, le geste n’est que la conséquence d’un mouvement intérieur », Peter Feuchtwanger à Londres qui avait transformé tous les doigtés en son contraire pour éviter le jeu mécanique et Sergiù Celibidache à l’Université de Mayence avec l’enseignement de la phénoménologie. « Ils m’ont fait comprendre que la vérité est dans le paradoxe et qu’il ne faut pas avoir peur », note Elizabeth Sombart.

Informations pratiques:
La Musique & l’Eau
Concert annuel de la Fondation Résonnance
Dimanche 6 octobre 2024 à 17h
Casino de Montbenon, Lausanne
www.resonnance.org

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hopin©OlivierMiche-10

Michal Drewnowski – Chopin, une évidence, un éternel défi

Le pianiste polonais Michal Drewnowski s’est prêté au jeu de l’interview, quelques semaines avant sa venue à Genève pour le concert d’ouverture du Festival Chopin.

Propos recueillis par Katia Meylan

Il est 17h sous nos latitudes, 10h à Chicago où vit Michal Drewnowski. Au téléphone, il s’exprime dans un français enthousiaste, appris dès son plus jeune âge et perfectionné lors de ses quatre années d’études au Conservatoire de Genève au début des années 2000.

Katia : Vous avez joué plusieurs fois au Festival Chopin. Quelle atmosphère y ressentez-vous ?
Michal Drewnowski :
Un festival dépend beaucoup de la personnalité de son directeur artistique. Aldona [Budrewicz-Jacobson,  fondatrice et directrice du festival depuis 27 ans, ndlr] est une personne fantastique, très émotionnelle, elle adore Chopin, elle adore la Pologne. Au milieu de Genève, elle a créé une bulle à l’atmosphère très polonaise, que j’aime beaucoup fréquenter. Déjà du temps où j’étais étudiant au Conservatoire dans la classe de Dominique Merlet, en 2002 et 2003, j’avais pris part à des Masterclass avec Eugen Indic. Cette année, c’est moi qui y donnerai une Masterclass pour la première fois. C’est incroyable !

Vous rappelez-vous du tout premier contact que vous avez eu avec la musique de Chopin ?
Ah ! Bien sûr ! Mon père est pianiste, alors j’ai entendu les œuvres de Chopin depuis toujours, c’est quelque chose de très naturel pour moi. J’ai des souvenirs de quand j’avais trois ans, puis plus grand, quand on habitait à Varsovie, et qu’il travaillait toutes les valses…

Comment avez-vous élaboré le programme chopinien que vous allez jouer le 3 octobre au festival ?
C’est une collaboration avec Aldona. Je voulais absolument jouer le Rondo car son style brillant me plait beaucoup. J’ai choisi aussi les Scherzo, et Aldona a eu l’idée de combiner ces trois pièces avec trois Nocturnes dans la même tonalité. En deuxième partie, je vais jouer le Concerto en fa mineur. J’ai beaucoup joué le Concerto en mi mineur, mais je n’ai appris celui en fa mineur qu’il y a deux ou trois ans. Pourtant, il est beaucoup plus proche de moi, de ma personnalité et de mes émotions. Il a une mélancolie unique, quelque chose qui m’émotionne toujours, même quand je le travaille, même après l’avoir écouté tellement de fois. Je ne sais pas comment expliquer. Vous savez, à 47 ans, on commence à penser très souvent à la jeunesse… cette mélancolie est proche de celle du concerto. Je la ressens dans les trois mouvements, même si mon préféré est le premier. 

Il vous parle et pourtant vous avez mis toutes ces années à l’approcher ?
Je pense que c’était une erreur de jeunesse : quand on est étudiant, on valorise beaucoup la technique, alors on choisit du répertoire difficile en se disant que le public va apprécier la vitesse. Bien sûr, le Concerto en mi mineur appelle plus d’effets, il est plus virtuose. Mais maintenant que je suis beaucoup plus âgé [on l’entend sourire à travers le combiné] je choisis des œuvres uniquement en relation à mes émotions et mes états d’âme.

Chopin©OlivierMiche-12

Photos: Festival Chopin ©Olivier Miche

Comment évolue votre rapport à ce répertoire ?
J’ai enregistré beaucoup de disques mais jamais, jamais Chopin. Je ne suis pas prêt. J’aimerais le faire, mais… je ne sais pas. Mon interprétation change si souvent, c’est un problème ! Si j’enregistre quelque chose cette année, l’année prochaine je risque de le détester ! Pour moi, enregistrer Chopin est plus difficile qu’enregistrer n’importe quel autre compositeur. D’ailleurs, je ne sais même pas quel programme je choisirais. Peut-être un récital, avec quatre ballades, quatre scherzi, deux sonates, quelque chose comme ça, de très intégral. En fait, j’ai toujours un peu peur de montrer mon Chopin ; de ne pas faire quelque chose d’assez unique, intéressant. Mais je veux le faire dans les années à venir, déjà pour moi-même, pour le défi que ça représente.

En attendant, je dois apprendre trois Nocturnes pour octobre !

Michal Drewnowski et le Quinette Éphémère
Concert d’ouverture du Festival Chopin
Jeudi 3 octobre à 20h
Conservatoire de Genève – Salle Franz Liszt

Festival Chopin, du 3 au 13 octobre
Tout le programme sur :
www.societe-chopin.ch

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