Grand-Champ – Ouverture de saison!
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Le Théâtre de Grand-Champ à Gland fête sa nouvelle saison en 4 jours!
Ainsi, le public peut prendre un pass pour tout voir, ou aller seulement voir ce que bon lui semble parmi le programme, qu’il soit entre adultes ou en famille:
Ainsi qu’un vernissage d’expo, des ateliers et des stands où se retrouver pour un moment convivial.
Informations pratiques:
Du jeudi 26 septembre au dimanche 29 septembre 2024
Théâtre de Grand-Champ (extérieur et intérieur), Gland
www.grand-champ.ch
En collaboration avec le service culturel de la Ville de Gland
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« Oh les filles, oh les filles… elles me rendent marteau…» 🎵
Improbable mais vrai: le groupe parisien Au Bonheur des Dames viendra fêter ses 50 ans d’existance à l’Alhambra aux côtés d’autres barjos du rock comédie francophone, le groupe genevois Le Beau Lac de Bâle.
Un groupe qui n’aurait jamais existé sans un concert d’Au Bonheur des Dames, une soirée de 1973 à Genève…
Informations pratiques:
Jeudi 26 septembre 2024 à 20h
Alhambra, Genève
Prix: 25.-/30.-
www.rockenkcor.ch
Le Beau Lac de Bâle et Au Bonheur des Dames Lire la suite »
La 7e Schubertiade au Château, organisée par les Rencontres de Coppet, veut faire durer un peu l’été! Dimanche après-midi se divisera en trois concerts:
À 13h: String stories…plus
Œuvres de Martin, Webern et Mahler par un quatuor à cordes, piano et soprano
À 14h30: The Young Star’s recital
Œuvres de Beethoven, Brahms, Prokofiev et Kapustin par Ekaterina Bonyushkina au piano
À 16h: Quintet and more
Œuvres de Beethoven, Barber et Chostakovitch par un quatuor à cordes et piano
Informations pratiques:
Dimanche 29 septembre 2024 dès 13h
Château de Coppet
www.rencontrescoppet.ch
L’Espace 81 à Morges célèbre dix ans d’initiatives dédiées à la vie locale, culturelle et associative. Du 27 septembre au 30 octobre, une exposition rétrospective retracera en images 130 accrochages et événements thématiques accueillis au fil des ans. Danse, santé mentale ou encore portraits masqués durant la pandémie, l’Espace 81 se présente tel une fenêtre sur les mondes morgiens.
Le public est invité à s’inscrire au vernissage qui aura lieu le 27 septembre dès 18h, afin d’assister à la partie officielle et peut-être même à quelques surprises ! Le lendemain 28 septembre, diverses activités seront proposées durant le Grand marché d’automne.
Informations pratiques:
Vernissage: inscription sur ce lien jusqu’au 23 septembre
Exposition du 27 septembre au 30 octobre 2024
Ouvert tous les jours de 9h à 18h
Gratuit
www.morges.ch
En collaboration avec le service culturel de la Ville de Morges
10 ans de l’Espace 81 Lire la suite »
Depuis sa création, la compagnie lausannoise Tempo explore l’univers de la comédie musicale improvisée et y ajoute même ses petites planètes, de nouveaux concepts autour desquels jouer et chanter à sa manière. Avec audace, cette belle équipe a mis sur pieds en 2023 la première édition du festival international M.U.S.I.C.A.L (Manifestation Ultime de Spectacles Improvisés et Chantés A Lausanne), invitant des troupes belges et française à les rejoindre sur la scène.
Ce week-end, la Cie Toute première fois (Lyon), la Cie Les Éloquents (Grenoble) et la Cie Crescendo (Bruxelles) les rejoindront à la Maison de Quartier sous-Gare.
Informations pratiques:
Les 27 et 28 septembre 2024 à 20h
Maison de Quartier sous-Gare, Lausanne
Prix: 15.-/20.-
www.tempo-impro.ch/m.u.s.i.c.a.l
Une compagnie d’Impolies, épée en bois et langage de notre siècle en bandoulière, se met en route pour trouver le Graal. Du Moyen-Âge à nos jours, le propos de la quête est resté le même: entrevoir la beauté de notre condition humaine.
Texte et propos recueillis par Katia Meylan
Toutes les versions accessibles de la quête du Graal sont passées entre les mains de Juliette Verneray en vue de l’écriture de Quête. Deux en particulier retiennent l’attention de la metteuse en scène et du musicien Lionel Aebischer, avec qui elle co-signe la pièce: celle d’Albert Béguin et Yves Bonnefoy (1965), et celle de Barjavel (1984) qui accrochait déjà quelques ressorts comiques à ces légendes du 7e siècle. « Toutes les versions ne sont pas d’accord sur qui trouve le Graal, souvent l’action commence après quatre chapitre car il faut attendre que tout le monde soit arrivé… », s’amuse Juliette Vernerey. Autant de « détails ennuyeux » dont l’équipe s’empare pour appuyer le côté bancal de sa propre quête et aborder avec humour des sujets aussi brûlants que l’adultère, le rapport à la violence, la virilité et le féminisme.
C’est tout naturellement que la Cie de L’Impolie, dont les membres se connaissent depuis leur études à l’Institut Supérieur des Arts à Bruxelles il y a une dizaine d’années, a adopté une écriture collective à huit. Après avoir écrit les bases de la pièce, Juliette Vernerey et Lionel Aebischer avaient rassemblé les comédien∙ne∙s sur scène, leur avaient donné pour consigne de recréer en live tableaux du Moyen-Âge puis, partir de ces poses, d’improviser les scènes. Juliette avait filmé ces premières répétitions, tout revisionné, puis intégré ce qui fonctionnait au texte. Depuis Google Drive, tout le monde pouvait encore aller modifier des dialogues, pour s’approprier à souhait son personnage.
Artus, Guenevevièvre, Lancelote, Merlijn, Vivianeu ne sont pas des contrefaçons, plutôt des graines de héros et d’héroïnes d’un quotidien un peu absurde. Leurs réflexions contemporaines et leurs survêtements Adidas se frottent aux casques, armures et autres chapeaux pointus, costumes pensés par Célien Favre et Noémie Lagger. 100% seconde main, 100% tout terrains, adaptés au rythme qu’implique une quête du Graal.
Dans les moments de frénésie, dans les citations de René Barjavel ou encore dans les choeurs composés par Lionel Aebischer, Juliette Vernerey parle du sujet qui lui tient le plus à coeur: l’être humain, ses fragilités, ses contradictions, « savoir qu’on va crever mais continuer avec joie! »
Informations pratiques:
« C’est dans votre tête, Mademoiselle ».
Sauf que non. Ce n’est pas dans la tête, c’est dans le corps, ça infiltre le cœur, ça laisse ici des cicatrices, là des failles béantes. L’endométriose, Giliane Bussy en a fait le sujet d’une pièce qu’elle porte aujourd’hui seule en scène, l’aboutissement de trois ans de travail, entre recherche, interviews et écriture.
Texte et propos recueillis par Katia Meylan
Photos: Charlotte Aebischer
Comédienne à la vie bien remplie, Giliane Bussy se produit habituellement le cadre du Caméléon, une compagnie théâtrale qui transpose à la scène des problématiques sociales dans une optique de prise de conscience et d’évolution.
Ce créneau la passionne, mais une envie différente, complémentaire, émerge il y a trois ans de cela : celle de s’exprimer sur une thématique qui la touche au cœur. Commence alors un long travail de recherche, tant de documentation scientifique que de récolte de témoignages. Avec toute cette matière, Giliane écrit l’histoire de son personnage, Roxane. Une histoire fictive mais qui pourrait tout aussi bien être celle d’une femme… sur dix. Car c’est ça, la statistique. Une femme sur dix atteinte d’endométriose.
Armée d’une énergie puissante et de beaucoup de charme, Giliane Bussy investit de tout son être l’histoire qu’elle raconte. Dans son sourire et dans sa gravité, dans sa voix, dans l’aisance qu’a son corps à évoluer en parallèle des mots ou lorsque ceux-ci ne suffisent plus, dans ses yeux qui interpellent ou remercient.
INTERVIEW
L’Agenda : Qu’est-ce qui vous a mené à écrire votre premier seule en scène sur ce sujet ?
Giliane Bussy : En tant qu’autrice, j’ai besoin d’être bouleversée pour écrire. Je dois avoir le feu ! Je souffre moi-même d’endométriose, et quand j’ai vu tout ce que la médecine révélait de l’inégalité des genres, quand j’ai constaté que ça restait une maladie très peu traitée alors qu’elle touche une femme sur dix, ça m’a semblé incroyable, injuste. Donc, j’ai foncé.
Ce n’est pourtant pas votre histoire que vous racontez sur scène…
Non, et c’est d’ailleurs pour ça que j’hésite parfois à dire que je suis atteinte de cette maladie. Comme c’est un sujet très personnel, je n’ai pas envie qu’on fasse l’amalgame, qu’on croit que je fais tout ça pour me guérir. Dès le départ, j’avais envie que ce soit l’histoire de plusieurs personnes. Mon moteur, c’était les interviews : j’ai rencontré une vingtaine de femmes, mais aussi des gynécologues, des sexologues, des psychologues… Ça m’a pris trois ans. C’était long, mais très intéressant. C’est des moments inoubliables !
Comment avez-vous fait pour choisir une direction parmi toutes ces pistes qui devaient être exponentielles au fil des rencontres ?
En effet, mon texte de base est dix fois plus long que la pièce (rire) ! J’avais commencé par écrire un premier jet en partant de ma propre expérience et de ce que j’avais envie de raconter. Ensuite j’ai posé l’arc narratif : le voyage de l’héroïne et le processus de deuil. Puis, j’ai planifié différentes interviews, chacune axée sur un thème spécifique : le rêve d’avoir des enfants, le burnout médical, la douleur pendant les rapports, etc. Plus je rencontrais des gens, plus j’avançais dans les recherches, plus je me rendais compte qu’il faudrait parfois une scène entière pour développer une idée, ou au contraire, que cinq pages de mon texte initial pouvaient finalement tenir en une phrase.
Qu’est-ce que vous avez tenu à visibiliser ?
J’ai choisi de montrer les petites choses, celles qui peuvent sembler anecdotiques – les commentaires sur le physique, la banalisation de la douleur – mais qui contribuent à faire que les femmes se sentent démunies, ne s’écoutent pas et ne se sentent pas légitimes. J’ai vécu 10 ans d’errance médicale, et ce n’est de loin pas un cas isolé. Ça ne vient pas de nulle part, mais de l’éducation qu’on a tous et toutes eu. Si c’était une maladie d’homme, à mon avis, le diagnostic serait moins long.
Vous vous entourez d’une équipe exclusivement masculine : Karim Slama à la mise en scène, Simon Labarrière à la direction de jeu, Jérôme Baur à la composition musicale, Patrick Guex à la régie. Pour quelle raison ?
Je voulais faire attention à parler à tout le monde, à ce que ce ne soit pas de l’ordre du « on se comprend entre filles ». Je ne milite pas, je raconte et, si possible, je pousse le public à la réflexion. Donc pour moi, c’était important d’avoir des regards sur ma pièce qui ne soient pas intimes avec la douleur, qui puissent m’interroger. S’ils me posaient des questions que je voulais justement que le public se pose, c’était parfait ; sinon, ça me donnait la possibilité de repréciser certains passages. Et mon « boys club » a été super, d’une bienveillance incroyable ! Karim a beaucoup aidé avec la légèreté, l’humour – ce qui est une bonne chose, car l’important était que le public ressorte touché, pas déprimé (rire).
Un moment dans la pièce, Roxane dit à sa psy : « La seule chose qui me fait du bien c’est quand vous m’écoutez… ». Et là, en tant que public, face à vous qui restituez toutes ces voix, on se sent investi d’une certaine responsabilité : l’écoute.
J’ai ressenti ce grand besoin d’écoute chez la plupart des personnes avec qui j’ai parlé. Je pense que ce n’est pas souvent qu’on laisse la place de raconter une histoire comme ça en profondeur. Pendant les interviews, on a parlé de rêves, de sexualité,… Je ne suis pas psy, il y avait des choses que je recevais et auxquelles moi non plus, je ne savais pas quoi répondre ! Ce que j’essaie de dire, c’est que même si on ne peut rien en faire, l’important c’est d’écouter et de respecter cette douleur. Plus on le fait, plus on donnera de la visibilité à ce genre de maladies, et plus la situation va évoluer.
***
On a eu la chance de voir la première de la pièce au PullOff en juin dernier!
Pour cette saison 2024-2025, C’est dans votre tête, Mademoiselle! part en tournée:
Vers le site de la comédienne : www.gilianebussy.com
Endométriose: 10 ans d’errance, 3 ans d’écoute, une pièce Lire la suite »